Notions du cours INF-6107 appliquées à un sujet d’analyse

INTRODUCTION

L’évolution des réseaux sociaux a grandement changé la manière de communiquer à travers le monde entier. Alors qu’à la fin du 20e siècle, il fallait utiliser le courriel ou la discussion instantanée (mIRC, ICQ, etc.) pour communiquer « un à un » ou « en groupe », le 21e siècle lança le règne du réseautage instantané. Les internautes peuvent publier du contenu et échanger des messages à travers un réseau immense fondé de toutes les connexions entre les utilisateurs.

Les internautes ont sauté rapidement sur cette nouvelle tendance et les réseaux sociaux sont plus populaires que jamais. Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, etc. La liste est longue, mais chaque utilisateur peut trouver un service selon ses besoins spécifiques. Et l’ensemble des activités sur les réseaux sociaux se passe en ligne : plus besoin d’installer des logiciels nécessitant des configurations parfois complexes. Le monde est facilement à la portée de tous.

Il n’y a pas que les individus qui profitent de la force des réseaux sociaux. Les entreprises ont rapidement intégré les divers réseaux pour en soutirer des avantages importants. Nous pourrions penser au recrutement de la main-d’œuvre. Puisqu’il est maintenant plus facile de se connecter avec les gens, il est plus facile de rejoindre des candidats potentiels en dehors des limites territoriales traditionnelles que permettait le recrutement standard.

Les entreprises profitent aussi des réseaux sociaux pour faire de la publicité. Elles sont en mesure de cibler les internautes possédant des champs intérêts spécifiques, tout en étendant le rayonnement de la campagne. Elles peuvent utiliser les blogues pour aborder des sujets spécifiques, en vue d’attirer de la clientèle. Elles peuvent gérer leur image en étant les premières à communiquer avec le grand public lors de situations particulières, espérant ainsi garder intacte leur crédibilité et conserver la confiance du public.

Les avantages d’utiliser les réseaux sociaux pour les entreprises sont nombreux.

Il est par contre plus difficile de faire changer les habitudes d’une entreprise que celles d’un individu. Lorsqu’une nouvelle tendance est en vogue, l’individu n’a qu’à changer que ses propres habitudes pour s’y intégrer. Mais lorsqu’une entreprise désire profiter d’une nouvelle tendance, elle doit faire bouger des dizaines, des centaines ou des milliers d’employés. Elle doit s’adapter technologiquement à ces changements et modifier sa culture interne pour être en mesure de profiter pleinement de son changement de cap. Et pour chacun des changements qu’elle désire accomplir, il y a habituellement des coûts importants à considérer.

Je suis d’avis que les individus assimilent généralement les nouvelles tendances plus rapidement que les entreprises. Je crois que les entreprises sont actuellement bien positionnées pour assurer une présence adéquate sur les différents réseaux sociaux, mais je crois que ces dernières ont un apprentissage important à faire sur ce que ces nouvelles technologies peuvent véritablement leur apporter. Je crois qu’une partie de cet apprentissage est à l’interne de l’entreprise, à savoir comment les connaissances acquises suite à l’utilisation des réseaux sociaux peuvent être mises à profit pour la gestion des communications entre employés.

Je suis analyste en systèmes et procédés administratif pour une grande compagnie d’assurances de la région de Québec. Nous développons beaucoup de logiciels internes pour faciliter le travail des employés. Nous tentons d’être avant-gardistes dans notre manière de développer nos applications. Par contre, nous sommes encore au niveau des vieilles tendances lorsqu’il vient le temps de gérer les communications (babillard, courriel, etc.)

Est-ce que les réseaux sociaux auront une influence sur la manière de communiquer d’une entreprise ? Je crois effectivement que les entreprises sauront exploiter les forces de ce type de réseau de communication pour les intégrer à même sa structure interne.

Je crois en même temps que lorsque les entreprises auront emboîté le pas dans ces tendances pour usage interne, le bond d’évolution de ces technologies sera flagrant : plus de clientèle et plus de développements aideront les pionniers à pousser encore plus loin les idées derrière ces outils.

Voici mon analyse de la situation actuelle en entreprise :

LE MILIEU

Quelles structures de communication (formelles et informelles) y sont établies ?

Lorsque l’on parle d’entreprises, la communication de l’information est une composante clé dans la réalisation des opérations quotidiennes. Nous nous attarderons ici qu’aux communications électroniques, mais il faut se rappeler que ce type de communication tire son fondement dans les interactions habituellement de personne-à-personne se réalisant face-à-face.

La liste des moyens de communication présentée ici-bas n’est pas exhaustive, mais elle permet de cerner les tendances actuelles en entreprise.

A. Le courriel

Le premier outil de communication en entreprise est le courriel. Il permet de partager rapidement de l’information et des fichiers entre les divers intervenants. C’est probablement l’un des outils clés dans le système de communication d’une entreprise.

Les entreprises travaillent fort à règlementer l’utilisation du courriel par ses employés. Alors qu’il est facile d’utiliser cet outil pour communiquer dans le cadre de ses fonctions, utilisation plus formelle de cet outil, il est aussi facile de l’utiliser pour communiquer informellement de l’information non rattachée au cadre d’emploi (blague, tranche de vie, etc.).

Le contrôle par l’entreprise de l’utilisation de ce mode de communication peut parfois être difficile.

B. Intranet

Les entreprises utilisent des portails centraux permettant d’afficher de l’information qui peut être consultée par un grand nombre d’employés (portail public) ou de l’information spécifique aux fonctions de l’employé (portail privé).

Cette méthode évite de dupliquer inutilement de l’information en envoyant plusieurs copies du même message aux divers employés concernés. Par contre, l’employé doit se « déplacer » pour consulter cette information, à moins d’avoir des alertes qui l’informent de l’ajout de nouveaux messages.

L’entreprise peut exercer un plein contrôle sur les publications de l’Intranet via les modérateurs.

C. Extranet

Alors que l’entreprise peut communiquer de l’information à l’interne, elle est aussi en mesure de communiquer de l’information à l’externe. Les extranets permettent à l’entreprise d’offrir à la clientèle une source d’information provenant directement de celle-ci. L’extranet peut parfois offrir aussi une portée d’entrée via le domaine interne.

L’entreprise peut exercer un plein contrôle sur les publications de l’Extranet via les utilisateurs délégués.

D. Messagerie instantanée

L’utilisation de la messagerie instantanée est parfois tolérée dans certains milieux. Dans mon entreprise, par exemple, il est possible d’utiliser la messagerie instantanée dans le cadre de livraison de projet pour relier rapidement les principaux acteurs.

Comme pour le courriel, il est plus difficile de contrôler ce mode de communication qui peut rapidement devenir informel et pour une utilisation personnelle (communication hors projet entre les employés.

Quels sont les rôles et les besoins des acteurs ? Où est dirigée leur attention ?

En entreprise, il y a fort probablement autant de rôles que de tâches à accomplir. Mais lorsque l’on se penche sur le sujet de la communication et du partage d’information, je crois qu’il y a 2 catégories principales d’acteurs à considérer :

A. Les acteurs qui nécessitent que l’information qu’ils possèdent soit partagée
B. Les acteurs qui nécessitent que le partage d’information se limite à des sujets qui concernent spécifiquement l’entreprise

Les acteurs de « type A » représentent la majorité de la masse ouvrière. L’employé exécute ses fonctions (intrant, traitement, extrant) et désire communiquer le résultat à un autre employé (collègue, patron, etc.) ou à un client. Par contre, dans certains cas, le partage d’information n’est pas constitué d’éléments rattachés aux opérations de l’entreprise (discussion personnelle).

Les acteurs de « type B » ont en tête la rentabilité et la performance de l’entreprise. Si les employés prennent du temps pour communiquer de l’information qui n’est pas pertinente à leurs fonctions, l’entreprise perd de l’argent. Le temps payé à l’employé n’est pas utilisé à la réalisation de tâches liées aux activités rémunératrices de l’entreprise.

Ainsi, les acteurs de « type A » ont besoin de communiquer l’information qu’ils détiennent alors que les acteurs de « type B » ont besoin de contrôler le flux d’information pour optimiser le temps travaillé.

Sur quoi repose la pérennité des structures actuelles ?

Je crois que les structures actuelles continueront d’exister tant que l’entreprise ne réalisera pas qu’il y a un meilleur moyen de gérer les flux d’informations. Les courriels sont probablement l’un des outils les moins dispendieux de tous les moyens de communication électroniques actuellement disponibles. Mais lorsque cette liberté d’utilisation de cet outil est laissée entre les mains d’utilisateurs sans supervision, l’usage est loin d’être efficient.

La structure actuelle restera en place tant que la mentalité en entreprise ne changera pas. Je crois que c’est étroitement lié avec la génération qui a longtemps été responsable de développer les systèmes d’entreprises. Nous assistons à une passation de pouvoir entre la « vieille école » et la « nouvelle école » de pensée. Les développeurs sont plus jeunes et plus ouverts aux nouvelles technologies.

Je crois que nous sentirons l’effet des nouvelles tendances lorsque les nouveaux développeurs auront plus de contrôle sur les décisions impactant les solutions technologiques.

LES TENDANCES

Quelles tendances pouvez-vous observer à ce stade ?

Je crois qu’actuellement, les entreprises préfèrent le statu quo. La majeure partie du budget de développement est attribué aux systèmes experts. Les entreprises préfèrent concentrer leurs effectifs sur le développement de technologie qui permettra de mieux réaliser les tâches directement liées aux opérations rapportant de l’argent. D’un point de vue financier, et de rentabilité, c’est une très bonne décision.

Mais les entreprises réalisent qu’il y a des économies à réaliser sur les coûts de mains-d’œuvre. Elles ont besoin d’une masse critique d’employés pour réaliser les tâches liées aux opérations, mais elles peuvent fort probablement travailler sur l’efficience de ces employés.

Les tendances en entreprises tournent autour des outils de gestion de projets. À l’aide de ces outils, les entreprises peuvent centraliser une partie des opérations lors de projets spécifiques : contrôle des utilisateurs autorisés à consulter le projet, stockage des documents, gestion des communications, etc.

Mais malgré ces outils, les entreprises ne peuvent pas gérer les communications en dehors du cadre du projet, elle se bute aux besoins des utilisateurs de « type B » décrit précédemment.

Certaines entreprises renversent par contre cette tendance. Les grands noms comme Google ou Facebook possèdent des systèmes de communication interne se rapprochant plus des médias sociaux que des médiums traditionnels.

L’intérêt de ces nouvelles plateformes est en partie attribuable à la capacité de l’entreprise de gérer l’ensemble des communications, souvent divisées en groupe d’intérêts, plus facilement que par les courriels, par exemple. En abolissant les courriels, l’entreprise peut garder un œil sur les communications.

Les utilisateurs qui doivent utiliser ces plateformes font face à la notion d’identité : comme les communications sont ouvertes à tous, les employés se doivent de garder une image plus professionnelle. La crédibilité de ces employés sera aussi étroitement liée à leur image « en ligne ». Les modérateurs pourront capter toutes communications en dehors du cadre du projet (ou du groupe) et effectuer les actions nécessaires (nettoyer les messages, avertir l’employé, etc.). Lorsque les employés deviennent à l’aise avec cette nouvelle culture, plus de temps pour être attribué à la réalisation des tâches liées aux opérations.

À noter que les entreprises adoptant ces tendances ne condamnent pas les relations interpersonnelles. La synergie d’équipe sera toujours encouragée, mais dans le cadre de la réalisation des tâches, les entreprises demanderont plus de rigueur à l’exécution de cesdites tâches.

FORCES ET VOLONTÉS

Quelles sont les forces ou les volontés sous-jacentes à ces tendances ?

Ainsi les entreprises veulent avoir la capacité d’effectuer un contrôle plus serré des coûts lors de la réalisation de projets et des opérations quotidiennes. En adoptant de nouvelles plateformes, elles seront en mesure de modifier les approches de gestion des employés.

Je crois qu’il y a 2 forces majeures à considérer pour la migration vers ces nouvelles tendances :

1 – La volonté des gestionnaires d’effectuer un contrôle plus serré des opérations
2 – La migration technologique naturelle causée par les compagnies qui développent les applications utilisées par les entreprises.

Nous avons amplement traité du point 1 précédemment.

Pour le point 2, je crois que l’industrie a un levier important dans les décisions technologiques des entreprises. En créant de nouvelles plateformes qui sauront répondre aux besoins des entreprises (et en discontinuant progressivement les anciennes plateformes), l’industrie saura forcer la main aux entreprises pour adopter ces nouvelles tendances. L’industrie le fera probablement pour attirer les capitaux vers leurs plateformes, mais je crois qu’il y a des gains importants à considérer pour les entreprises qui feront le saut.

Cette nouvelle approche a beaucoup de sens au niveau financier, malgré les investissements initiaux. Un meilleur contrôle de l’utilisation du temps des employés est étroitement lié à un meilleur contrôle des dépenses inhérentes à la main d’œuvre.

DANS LE FUTUR

Qu’entrevoit-on en extrapolant à partir de ces tendances ?

DANS UN AN

Je crois que l’horizon d’un an est trop proche pour espérer que les entreprises adoptent les nouvelles tendances. Je crois qu’il faudra ces plateformes devront être analysées de plus près par les différents acteurs du milieu, autant au niveau de l’industrie qu’au niveau académique.

DANS CINQ ANS

En cinq ans, je crois qu’il serait probable que plusieurs études aient été réalisées sur les bénéfices de l’adoption des nouvelles plateformes sociales pour remplacer les méthodes conventionnelles de communication en entreprises.

Quelques entreprises tenteront l’expérience de modifier leur plateforme de communication vers un modèle plus moderne. En réalisant ces changements, et en analysant les résultats, d’autres entreprises pourraient être intéressées à joindre le mouvement. Évidemment, le nouveau modèle devrait faire ses preuves sur le terrain, mais une fois cela fait, d’autres joueurs viendront s’intégrer à la tendance.

DANS VINGT ANS

D’ici vingt ans, je crois que nous serons au cœur de la nouvelle vague. Le modèle aura fait ses preuves sur le terrain et plusieurs entreprises auront adapté cette tendance. Il a fallu que quelques années à Facebook, Twitter et compagnie pour changer la manière de communiquer des gens. Dix ans plus tard, le web social fait partie de nos vies. Je crois qu’en vingt, les entreprises seront au niveau où les individus le sont aujourd’hui.

Les entreprises auront des plateformes centrales de communication, axées sur la collaboration, qui permettront à la fois de faire une meilleure gestion des échanges entre les utilisateurs et combiner les autres domaines de l’entreprise en un pivot central.

Évidemment, il y aura toujours des entreprises qui fonctionneront selon l’ancien modèle, mais je crois que les entreprises qui entreprendront le changement le plus rapidement possible pourront profiter des bénéfices.

En vingt ans, je crois que certaines entreprises auront échoué la transition. Pensons par exemple aux institutions gouvernementales qui ont énormément de difficulté de maintenir à jour les systèmes actuels, car ils reposent sur des technologies âgées. Introduire des plateformes de type « social » serait extrêmement difficile sans revoir complètement la structure technologique de ces institutions.

Je crois finalement qu’en vingt ans, il y aura de nouveaux joueurs dans le domaine du web social qui auront créé de nouvelles manières de communiquer. Il est difficile de s’imaginer comment Facebook ou Twitter pourrait devenir dépassé, mais les analystes avaient sûrement prédit la même chose pour le courriel ou la messagerie instantanée. En vingt ans, il y a encore beaucoup de place pour plusieurs nouvelles découvertes dans le web social.

CONCLUSION

Les entreprises ont beaucoup à apprendre des tendances actuellement en place au niveau de la communication. Les plateformes sociales ont révolutionné la manière de communiquer. Les plateformes actuellement en place en entreprise devront évoluer pour permettre de gérer plus efficacement les communications. En combinant le tout à d’autres nouvelles tendances dans le domaine de la gestion de projet, la collaboration ou la création de contenus, les entreprises profiteront d’un nombre important de bénéfices facilitant le contrôle et la gestion de leurs opérations.

Billet libre final : Introduction à “Sauvons nos entreprises”

Je profite de ce dernier billet dans le cadre de l’Activité-C du cours INF-6107 offert par la TELUQ pour introduire mon sujet de l’Activité-B du même cours. Je crois pertinent d’utiliser la vitrinr offerte par le présent blogue pour vous diriger vers la suite de mes réflexions dans le cadre du cours. Puisque l’Activité-C demande de se rendre actif sur le web pour discuter et partager nos réflexions sur divers sujets, l’occasion est parfaite pour vous diriger vers mes futurs travaux.

Les prochaines réflexions présentées dans mon blogue de l’Activité-B porteront sur le sujet des développements informatiques « responsables », que je définis comme étant des développements n’étant pas axés que sur les analyses coûts/bénéfices des projets, mais sur une réflexion approfondie des gains véritables qu’une entreprise peut réaliser en développant intelligemment.

En immobilier, nous parlons de développement durable : construire non seulement pour répondre aux besoins actuels, mais pour s’assurer que ladite construction sera toujours aussi utile dans le futur. Je crois qu’il est possible de réaliser la même chose en informatique : éviter de faire des développements avec une vision étroite (et que financière) des réalisations nécessaires, mais plutôt viser à développer en gardant en tête les besoins futurs de l’entreprise.

J’irais encore plus loin en disant qu’il faut développer en mettant les utilisateurs au premier plan. Je crois qu’il y a parfois des choix plus dispendieux qui s’offrent aux entreprises, sans gain mesurable à première vue (analyse coûts/bénéfices défavorable), mais qui apporterait grandement à la satisfaction des employés et améliorerait la productivité à long terme. Je crois qu’il existe une multitudes de facteurs difficilement mesurables financierement, mais qui peuvent grandement venir en aide aux entreprises plus tard dans sa croissance. C’est parce que le gain est difficilement quantifiable que les entreprises n’optent pas pour ces solutions.

Je ne vais pas plus loin pour l’instant.

Intéressé par ce sujet ? Je vous invite à consulter mon blogue de l’Activité-B à l’adresse suivante :

http://sauvonsnosentreprises.wordpress.com

Billet libre : Utilisation des médias sociaux comme plateforme de communication en entreprise

Croyez-vous que les entreprises devraient utiliser de nouveaux modèles pour la gestion des interrelations entre employés ou les anciennes pratiques sont toujours d’actualité ?

 Le courriel est probablement l’outil le plus encore utilisé pour la transmission d’informations entre employés. De plus, certaines entreprises autorisent l’utilisation de la messagerie instantanée pour permettre de connecter plus rapidement les membres d’une organisation.  Mais dans les deux cas, il peut être assez difficile, ou du moins dispendieux, d’effectuer un contrôle continue sur la pertinence de l’information qui circule entre employés (courriel de nature personnelle au lieu de professionnelle).

 Des observateurs proposent d’utiliser des plateformes de type « médias sociaux » comme alternative aux anciennes méthodes de communication. Un peu sur le même principe des sites de partages de fichiers, ces plateformes permettraient en plus de gérer les échanges entre les employés d’un même groupe ou projet. Comme les interactions sont accessibles à tous les membres d’un groupe, comme pour la mise à jour d’un statut Facebook, les utilisateurs devraient techniquement être plus portés à limiter la portée de leurs interventions à du contenu professionnel.

De plus, comme les interactions seraient concentrées dans un nombre plus limité de points d’accès (contrairement à l’interaction « un-à-un » offert par les courriels), il serait plus facile à des délégués de l’entreprise d’effectuer un contrôle sur les communications inter-employés. Les entreprises doivent être prudentes au niveau des coûts de main-d’œuvre, si elles veulent continuer d’être rentable et compétitive. Je crois que cette manière de s’assurer que les employés utilisent les ressources informatiques de la bonne manière est un argument viable et cette approche est sûrement un pas dans la bonne direction pour effectuer des économies de temps.

Nous pourrions par contre nous interroger à savoir si cette approche est trop restrictive, décourageant les contacts personnels, internes ou externes, entre employés. Les entreprises travaillent fort pour développer les liens d’équipes entre les employés, est-ce que l’approche de centralisation et du contrôle des communications devient un boulet à cet objectif ? L’entreprise a sûrement des avantages à adopter les médias sociaux comme plateforme d’entreprise, mais est-ce que l’effort en vaut vraiment les gains ? Les employés actuellement en poste sont-ils tous prêt à un tel type de changement dans l’entreprise ?

 Je serais curieux d’entendre votre opinion sur la question. Il y a sûrement plusieurs écoles de pensées sur cette question et il serait intéressant de comparer les opinions sur les différentes approches.

Billet libre : Les médias sociaux au secours du citoyen

Les médias sociaux ont une portée incroyable. Ils peuvent rejoindre des milliers d’utilisateurs en une question de minutes. Alors que plusieurs jugeront qu’il est largement inutile de pouvoir utiliser la force d’un tel réseau pour partager des images de ce que l’on mange ou de notre animal de compagnie qui porte du linge, l’utilité des médias sociaux peut faire la différence dans certaines situations :

http://www.cbc.ca/news/recovery-of-baby-victoria-shows-social-media-reach-of-amber-alerts-1.2655942

En situation d’urgence, par exemple dans le cas d’une « Alerte Amber », les médias sociaux peuvent être d’une grande utilité. Sollicitant la participation du public pour concentrer leurs efforts vers une tâche précise, il est beaucoup plus facile d’accomplir une tâche d’une telle ampleur rapidement et efficacement.

Les médias sociaux ont aussi été d’une grande utilité dans le cas de désastres naturels, permettant de localiser rapidement des gens en situation d’urgence :

http://www.techradar.com/news/internet/dealing-with-disaster-how-social-media-is-helping-save-the-world-1203809

Ils interviennent aussi dans des situations hors de l’ordinaire, comme le cas de ce militaire qui voulait s’enlever la vie :

http://www.businessinsider.com/social-media-is-saving-soldiers-lives-in-ways-youd-never-expect-2012-11

Il existe fort probablement un nombre important d’histoires comme celles-ci qui démontrent que les médias sociaux ne sont pas seulement une tendance populaire permettant un type de divertissement, mais aussi des outils permettant de connecter les gens pour l’accomplissement d’une mission plus « humanitaire ».

Avez-vous d’autres exemples de situations dans lesquels les médias sociaux furent un allié sans précédent ?

Billet libre : MIT Open Courseware : La gratuité pour tous

L’un des grands débats de la société moderne est l’accès de l’éducation gratuite pour tous :

http://www.lecouac.org/spip.php?article190

Et pendant ce temps, des milliers d’étudiants luttent pour espérer obtenir une place dans les Harvard, Princeton ou Cornell de ce monde, moyennant des frais des scolarités assez élevés. Pourtant, il est possible d’accéder à de la formation de haut niveau sans débourser un seul sou.

C’est ce qu’offre, entre autres, la plateforme MIT Open Courseware :

http://ocw.mit.edu/index.htm

Le Massachusetts Institute of Technology est une institution hautement cotée des États-Unis qui forment des professionnels dans le domaine des technologies. Entrer au MIT n’est pas chose simple, mais elle offre la majeure partie de son curriculum en ligne. Il faut alors se poser la question de s’il était possible pour toutes les institutions d’offrir une version gratuite de leurs formations.

La plateforme Open Courseware ne permet pas d’obtenir un diplôme ou des attestations de qualification. Par contre, les gens sont invités à utiliser ces connaissances pour parfaire leur propre formation. Mais ces programmes gratuits sont financés à même les frais de scolarités de la formation traditionnelle et des dons recueillis par des donateurs généreux. Sans la formation « payante », le programme gratuit n’existerait pas.

Peut-on espérer obtenir la gratuité de l’éducation sans une source de financement externe ? De plus, je me demande si les gens accordent le même niveau d’intérêt à une formation gratuite qu’à une formation payante. Il est certain qu’avec une formation payante, l’institution de formation confirme la « qualité » de l’étudiant lorsqu’il a rempli toutes les obligations pour l’obtention d’un diplôme. Mais pourtant, un étudiant formé gratuitement peut être aussi qualifié qu’un autre.

Je crois tout de même que les gens doivent profiter d’une opportunité offerte comme celle présentée par le MIT. Mais comme le temps de chaque individu est limité, devrait-il se concentrer à compléter une formation gratuite d’une des plus grandes institutions nord-américaines ou serait-il préférable d’obtenir un véritable diplôme d’une institution moins bien cotée ?

Billet libre : Le future de la NASA

L’image de la conquête spatiale a beaucoup changé au cours des dernières années. Le dernier jalon d’importance fut la fin de l’utilisation des navettes par la fin de la mission d’Atlantis :

http://www.space.com/18162-space-shuttle-atlantis.html

Les années passent et la NASA a de la difficulté pour obtenir le budget nécessaire pour financier son programme spatial. L’organisme doit faire des choix importants dans l’allocation de ses fonds pour assurer la pérennité du programme spatial :

http://news.nationalgeographic.com/news/2014/05/140530-space-politics-planetary-science-funding-exploration/

Par contre, si vous suivez les actualités scientifiques, la NASA concentre beaucoup d’efforts à l’apprivoisement de Mars. Bien que nos connaissances de la planète rouge sont encore relativement limitées, des missions comme les deux « Mars Rovers » Sojourner et Opportunity , et maintenant Curiosity, ravivent l’intérêt du public sur l’exploration spatiale.

Mais est-ce que la NASA tente d’utiliser l’intérêt du public pour s’assurer une place de choix dans le financement de ces missions ? Il ne faut pas se le cacher, lorsque l’on parle de politique, c’est souvent une question d’image auprès des électeurs. Si les électeurs ne sont pas intéressés par des programmes spécifiques, il y a peut-être lieu de diriger les fonds vers d’autres programmes plus populaires.

Que l’on s’entende bien, j’adore la NASA et la découverte de l’espace. Je suis le premier à être fasciné par les nouvelles trouvailles et les photographies époustouflantes fournies par les puissants télescopes et satellites. Mais je trouve dommage que le financement de la NASA doive être voté selon une cote de popularité. La NASA est en déclin et se bat pour rester en vie.

http://atlas1988.hubpages.com/hub/fallofnasa

Qu’en pensez-vous ? Est-ce que la conquête spatiale devrait être une priorité ou c’est un luxe qu’une nation peut se payer ?

De “vieux jeu” à geek : la typologie VALS

Voici un extrait du Module 7 du cours INF-6107 offert par la TELUQ :

« […] Une dimension très saillante de la culture geek est l’enthousiasme pour le gadget et, plus particulièrement, la volonté d’adopter le plus rapidement possible une nouvelle technologie, tant pour ce qui est du matériel que du logiciel ou du service »

 Nous pouvons y comprendre que la cultureGeek est toute désignée pour se retrouver au centre de la croissance de l’univers des médiaux sociaux. Toujours à la recherche de nouveautés, ils sont d’excellents cobayes pour lancer de nouvelles tendances et tester la capacité d’adaptation des utilisateurs. Mais le web n’est pas constitué que deGeek, il y a plusieurs autres profils d’utilisateurs qui doivent être considérés lorsque l’on analyse la clientèle étendue du web social.

 J’aimerais introduire ici une typologie que je considère très pertinente dans le contexte de l’analyse des types d’utilisateurs : la typologie VALS. Nous pouvons nous douter que s’il existe des utilisateurs extrêmement tournés vers l’expérimentation et la découverte, le profil inverse existe lui-aussi (et tout ce qui se trouve entre les deux).

 Vous trouverez une explication de la typologie VALS à l’adresse suivante :

 http://en.wikipedia.org/wiki/VALS

 Les grands joueurs dans le domaine des médias sociaux doivent non seulement offrir des produits à la clientèle la plus « adaptée », mais aussi élargir leurs horizons vers d’autres types de clients potentiels.  Il est fort probablement primordial d’agir ainsi pour espérer accroître les parts de marché ou de s’assurer la pérennité de son produit. En connaissant le profil des utilisateurs, comme proposé dans une typologie tel VALS, il est possible de concevoir, ou adapter, des approches permettant d’atteindre ces derniers. Par le fait même, nous constatons qu’il existe certains types d’utilisateurs qui sont fidèles à une marque précise et qui changeront difficilement leurs habitudes. Pour ces utilisateurs, il n’est peut-être pas rentable de tenter de les attirer vers son produit.

 Il serait intéressant de comparer la typologie VALS avec d’autres types de classement pour analyser plus en profondeur la division des utilisateurs dans le web social. L’éventail est probablement très large et les nuances assez variées pour devoir analyser chacune des catégories. Quels autres types d’utilisateurs existe-t-il ?

La poule et l’œuf : La naissance de la culture dans les médias sociaux

L’analyse des différents médias sociaux offerts aux internautes permet d’identifier différents types de cultures. Par culture, j’entends une convention d’utilisation commune aux utilisateurs d’une plateforme, sans nécessairement que cette convention soit obligatoire et écrite.

Les grands joueurs offrent tous un univers différent dans lequel les utilisateurs peuvent évoluer. Certains permettent de partager notre vie personnelle (Facebook) alors que d’autres sont axés sur la vie professionnelle (LinkedIn). Certains encouragent de maximiser les liens entre les utilisateurs (Twitter) alors que d’autres se veulent plus privés.

Si nous tournons notre analyse vers l’un de ces sites, disons LinkedIn. Cette plateforme se veut un moyen de lier les employés et employeurs dans un milieu facilitant l’échange d’informations professionnelles. Mais bien que cette plateforme offre le cadre permettant ces liens, ce sont les utilisateurs qui définissent la culture du site, la mesure dans laquelle les échanges sont produits. LinkedIn offre une structure, les utilisateurs produisent le contenu. L’intégrité de l’univers « professionnel » offert par LinkedIn dépend de l’acception de cette culture par les utilisateurs et de leur volonté à maintenir cet environnement.

Facebook offre un cadre d’interaction, Twitter offre un cadre d’interaction, Instagram offre un cadre d’interaction. Mais les utilisateurs utilisent ces sites avec des approches différentes, des raisons différentes, qui définissent réellement l’image que nous avons de ces plateformes.

Nous pouvons donc nous poser la question suivante : Est-ce que c’est Facebook qui détermine la culture de sa plateforme ou devons-nous nous tourner vers les utilisateurs ? Et Twitter ? Et LinkedIn ? Est-ce que la culture est une question de contenant ou une question de contenu ? Est-ce que l’œuf est arrivé avant la poule ?

Je crois que la réponse n’est ni « blanc » ni « noir ». Les différentes plateformes sont en mesure d’influencer la masse en proposant des éléments permettant d’enrichir, ou d’exterminer, des tendances dans la culture. Les utilisateurs acceptent, ou rejettent, ces propositions. Par exemple, Facebook est bien connu pour imposer certains changements aux utilisateurs, mais le taux d’utilisation ne diminue pas pour autant. Les tendances changent, les gens s’adaptent et les cultures évoluent.

Mais je crois que si une plateforme décide d’aller à contre-courant de sa culture prédominante, elle risque de sérieusement endommager son taux d’utilisation. Encore une fois, la question se pose : qui contrôle véritablement les médiaux sociaux ? La culture ou les cultivateurs ?

Qu’en pensez-vous ?

L’influence est-telle plus forte que la réputation ?

L’influence d’une personne peut permettre de faire bouger des idées.

La véritable puissance des médias sociaux est de permettre de prendre une idée et de la faire bouger par l’influence d’un nombre encore plus grand de personnes.

Je crois qu’un excellent exemple est l’initiative suivante de 2012 :

Les différents utilisateurs ont un niveau différent d’influence les uns des autres. Certains ont une influence relativement nulle alors que d’autres peuvent influencer un grand nombre d’individus. Les gens de grande influence peuvent inciter les autres à poser action, les gens de faible influence ont plus de difficulté à gérer du mouvement. Mais qu’arrive-t-il lorsque plusieurs utilisateurs, d’influence variée, combinent leurs influences?

En quelques heures, le vidéo « Kony 2012 » avait déjà rejoint quelques millions d’utilisateurs.

En quoi l’influence des gens a-t-elle été importante pour cette campagne ? Elle a insisté des gens de partout dans le monde de financier « Invisibile Children’s », la compagnie derrière la campagne marketing, à la hauteur de plusieurs millions de dollars.

http://www.news.com.au/world/remember-kony-2012-well-its-2013-what-happened/story-fndir2ev-1226550575923

L’influence commune de millions d’utilisateurs a eu un impact direct sur le succès de la campagne. Sans cette influence concentrée, il serait possible de croire que la campagne aurait peut-être échoué.

Mais il est intéressant de noter que l’influence des millions d’utilisateurs a eu priorité sur l’aspect réputation. En effet, « Invisible Children’s » n’avait pas nécessairement bonne presse avant, pendant, et après la campagne. Reconnue comme un groupe d’activiste, l’organisation était boudée de plusieurs.

http://jezebel.com/5891269/think-twice-before-donating-to-kony-2012-the-meme-du-jour

Mais dans le cas présent, l’influence était plus importante que la réputation. Les gens, visiblement peu informés, ont suivi la masse.

Nous pourrions nous poser la question : est-ce que la réputation peut être si facilement dissociée du facteur d’influence d’un individu ou d’un groupe ? C’est probablement une question de cas par cas. Mais je crois, en me basant sur le cas à l’étude, que plus que l’influence de la masse est grande, moins le facteur de réputation est une variable majeure dans l’équation.

Qu’en pensez-vous ?

Votre vie personnelle en ligne influence-t-elle votre vie professionnelle ?

Les médias sociaux facilitent grandement la capacité des gens de communiquer entre eux. Ils nous permettent de partager, en temps réel, toute l’information que nous désirons offrir. Mais alors qu’il était peut-être correct de croire que voilà quelques années, nous étions connectés seulement qu’à nos parents et amis, nous vivons probablement dans une réalité bien différente de nos jours.

Les entreprises réalisent maintenant qu’il y a un avantage considérable à assurer un certain niveau de vigilance sur les médias sociaux. Alors que les employés, ou futurs employés, tentent habituellement de maintenir une image respectable devant leur employeur « en personne », la réalité peut être différente lorsqu’ils ceux-ci se considèrent en privé, même sous le couvert d’une plateforme semi-étanche aux observateurs extérieurs.

La tendance des employeurs à « monitorer » les activités de leurs employés sur le web est grandissante :

http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2153100/Theyre-watching-By-2015-60-employers-monitor-workers-Facebook-pages.html

Même les employeurs potentiels peuvent tenter d’en savoir plus sur vous via les médias sociaux :

http://online.wsj.com/news/articles/

L’article précédent résume bien la situation en considérant que « Life is an open book », un livre ouvert que tous peuvent consulter si vous n’êtes pas prudent et vigilant. Toutes vos publications de nature douteuse peuvent potentiellement être utilisées contre vous, menant à des conséquences déplaisantes (avertissements, sanctions, etc.) pour votre carrière. De plus, si vous avez la maladresse de vous faire prendre à parler en mal contre votre employeur, vous pourriez même être congédié. Les exemples sont nombreux :

https://storify.com/CNN/10-people-who-learned-social-media-can-get-you-fir

L’employé responsable devra donc adopter l’une des 2 approches suivantes : Maintenant une réputation respectable sur le web ou limiter l’accès à sa présence qu’à un public limité. Dans les deux, la question est de contrôler l’image offerte pour s’assurer une image de qualité, voir professionnelle aux yeux de tous. Plusieurs sites offrent des conseils pour nettoyer votre image, c’est fort probablement un bon endroit pour commencer :

http://money.howstuffworks.com/10-tips-for-maintaining-professional-image-online.htm

Dans tous les cas, le « gros bon sens » est de mise et soignez votre image !